Situation de la profession de soudeur

Selon le cabinet de recrutement Randstad, il y aurait plus de 6 000 postes de soudeurs vacants en France. Le secteur de l’industrie peine à recruter. Une pénurie qui n’est pas récente, due au vieillissement de la profession mais pas seulement.

 

Un métier qui n’a pas la cote

Le métier de soudeur souffre depuis de nombreuses années d’une mauvaise image et ne remporte notamment pas un franc succès auprès de la jeune génération.

Ce manque d’attrait pour cette profession provient majoritairement des clichés véhiculés à son sujet. Être soudeur est souvent associé à de mauvaises conditions de travail, de la pénibilité et des actions répétitives. Or, de nos jours, la soudure ne rentre plus du tout dans ces clichés qui lui collent à la peau. On pense également souvent qu’un salaire de soudeur est peu élevé mais c’est un des métiers les mieux payés de l’industrie.

La soudure subit aussi un grand manque de notoriété et de visibilité. Tout comme la chaudronnerie ou le fraisage, cette profession n’est que très peu évoquée dans les collèges et lycées. Les jeunes et les parents ont, de plus, parfois du mal à sortir du parcours scolaire classique et n’ont pas toujours accès aux informations sur d’autres filières.

 

Les formations sont rares

Depuis la fermeture du CAP soudeur par l’Éducation Nationale en 1988, les formations au métier de soudeur se font rares. Les jeunes souhaitant s’y diriger doivent désormais se tourner vers des fédérations spécialisées. La plus importante est l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie (UIMM). Au-delà de la difficulté à trouver une formation, les places y sont chères: en moyenne 11 places pour 300 candidats.

Bien que les formations au métier soient professionnalisantes, les élèves ont parfois des difficultés à trouver des stages. Plusieurs facteurs refroidissent les entreprises: les activités accessibles au jeune, son accompagnement, les conditions de sécurité, la période de stage, etc.

 

Pourquoi choisir le métier de soudeur?

 

Une très forte demande

Avec le vieillissement de la population et la nécessité de renouveler les compétences, tous les métiers de l’industrie recherchent de la main d’œuvre. Aujourd’hui, une personne qualifiée postulant pour un poste de soudeur est recrutée dans la journée.

Les soudeurs sont recherchés dans tous les domaines du secteur de l’industrie (nucléaire, agroalimentaire, industrie lourde…). Avec près de 3 000 offres d’emplois à l’année, la demande des entreprises est perpétuelle.

Avec plus de 90% de taux d’insertion professionnelle, c’est l’assurance de trouver un emploi dès la sortie de formation. De plus, la grande majorité des soudeurs exercent une activité salariée.

 

Des formations professionnalisantes

Malgré la raréfaction des formations, certaines fédérations font tout leur possible pour améliorer l’offre. L’IUMM, par exemple, met en place des campagnes de recrutement pour inciter les jeunes à s’inscrire dans l’une de leur formation. Le but est d’aller à la rencontre de potentiels candidats et de les informer.

Une des qualités des formations au métier de soudeur est leur caractère professionnalisant. La plupart de ces parcours se font en alternance et nombre d’entre elles proposent des stages. Ils sont courts et permettent donc une entrée rapide sur le marché du travail.

Ces formations donnent l’accès à un certificat de qualification reconnu par les professionnels du secteur de l’industrie. Elles enseignent les compétences précises correspondant aux besoins des entreprises. Elles permettent ainsi aux diplômés d’être opérationnels dès l’obtention de leur certificat et garantissent donc un emploi à la sortie.

 

Une profession accessible à tous

La dextérité, l’habileté et l’attrait pour le travail manuel sont les principales qualités nécessaires pour exercer cette activité. N’importe quelle personne motivée à la possibilité d’être soudeur. Les conditions de travail sont très loin des clichés et le rythme de travail est dans les normes.

Bien qu’elle soit généralement représentée comme une profession masculine, la soudure intéresse de plus en plus les femmes. Elle requiert des compétences accessibles à tout le monde. De plus, en raison de la pénurie de main d’œuvre qualifiée, féminiser le métier est devenu indispensable.